L’économie ouverte et participative de l’internet pourrait nous amener vers un monde plus écologique, plus durable et plus démocratique, promettent Uber et les autres AirBnB, pour qui déréguler, c’est démocratiser.
Mais, à en croire cette annonce, aperçue sur le site d’AirBnB au détour d’une recherche de logement à Londres, l’optimisme et le cynisme sont deux faces d’une même pièce.
Pour 7 euros, ces deux sièges d’auto, inclinables, vous sont gracieusement proposés en guise de lit pour une ou quelques nuits, dans le quartier nord de Brixton. Le propriétaire de la voiture, un jeune Berlinois, précise que si vous souhaitiez vous brosser les dents durant votre séjour, MacDonalds n’est pas bien loin.
En terme de paysages et d’architecture à couper le souffle, on est loin de la campagne menée en avril par AirBnB dans le métro parisien, et qui vantait la capacité de l’entreprise à démocratiser l’hostellerie en offrant l’accès à tous à une splendeur auparavant apanage de privilégiés et de connaisseurs.
« Airbnb vous permet une autre expérience, un voyage plus humain, où le touriste n’est pas un simple étranger », sussure la campagne « Never Stranger », une vidéo signée TBWA/Chiat/Day, diffusée aux Etats-Unis, en Angleterre et en Australie.
Pour un site où il est proposé aux utilisateurs de passer une nuit coincés entre les quatre portières d’une Volkswagen, l’annonce mielleuse a de quoi laisser perplexe.
– A lire aussi, sur Intégrales Mag : « Economie du partage, la tentation du sharing washing »
Lila Neval et Clara Schmelck
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