Dans un article écrit un peu avant le rassemblement de l’opposition où il a trouvé la mort, Mohamed Diallo avait annoncé que « l’ambiance » y serait « électrique ». le journaliste guinéen Mohamed Diallo, tué par balles vendredi alors qu’il couvrait des affrontements entre militants de l’opposition, a été inhumé ce dimanche 8 février 2016 à Conakry.
La direction de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), la principale formation d’opposition, a annoncé jeudi 4 février l’exclusion de son vice-président Amadou Oury Bah pour « indiscipline et insubordination ». Une décision que l’intéressé a contesté. Alors que le conseil politique du parti tenait sa réunion hebdomadaire vendredi, l’ex-numéro deux s’est présenté au siège avec ses sympathisants, provoquant une échauffourée. Le journaliste Mohamed Diallo, chargé pour Afrik.com de couvrir l’événement, a perdu la vie, victime de balles probablement perdues.
« Lors d’affrontements entre militants du principal parti d’oppositionl’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Les partisans de Cellou Dalein Diallo, numéro du parti, et ceux de Bah Oury, le numéro deux, récemment rentré après avoir été gracié par Alpha Condé, se lançaient des projectiles. Quand soudain : deux coup de feu retentissent et l’une des balles transperce Mohamed Diallo en plein cœur, qui succombe presque immédiatement« , rapporte Afrik.com.
Agé de 30 ans, Mohamed Diallo était journaliste indépendant, correspondant notamment d’Afrik.com. Il a été le premier journaliste à avoir parlé d’Ebola, quand la presse refusait, pour éviter l’effet d’alarme, de relayer ses papiers qui évoquaient « une maladie mystérieuse qui avait fait des morts en zone forestière » qui n’était alors pas encore nommée.
Les organisations de la presse guinéenne ont réclamé la mise en oeuvre d’une enquête. Une information judiciaire a été ouverte afin de faire la lumière sur les circonstances de sa mort, toujours non précisément élucidées, et de traduire les coupables en justice, ont annoncé les autorités guinéennes.
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