Les 14 employés de Buzzfeed France, en grève depuis l’annonce de leur licenciement collectif non justifié, ont obtenu que la justice suspende la procédure de fermeture de BuzzFeed France, filiale du site américain d’information et de divertissement, a annoncé sur Twitter, le rédacteur en chef de BuzzFeed France, Stephane Jourdain.
Les 14 employés étaient en grève depuis le 23 juin et demandaient la suspension de la procédure de licenciement économique qui les visait en dépit de l’absence découvert que l’entreprise n’était pas en déficit. La fermeture du site, annoncée en juin par la direction, avait surpris la rédaction et plus largement le monde des médias français : la filiale France, connue pour avoir sorti des enquêtes politiques, se distingue nettement du site américain dévolu au buzz et autres bullshit.
« Le remerciement de l’équipe française a-t-il pour simple objectif de faire baisser les coûts et de rendre l’entreprise plus désirable aux yeux des marchés ? A écouter la rédaction française, les audiences suivaient pourtant une tendance positive, si l’on met de côté celles – critiques – sur Facebook, dont le volume a été bouleversé par le changement d’algorithme récent du réseau social. L’affirmation est réfutée par la direction de Buzzfeed », note Libération.
Mercredi, la rédaction, représentée par Me Thomas Hollande au tribunal de commerce de Paris, demandait la suspension du plan de licenciement. Une « très bonne nouvelle », s’est réjouie le rédacteur en chef en site.
Dans la semaine, des twittos localisés aux Etats-Unis raillaient la grève entamée par les salariés de BuzzfeedFrance, qu’ils estimaient de toutes façons condamnés à être dispersés sans conditions. C’était sans considérer que la loi française, en l’état actuel des choses, s’adosse à un code du travail.
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